Les objets toujours connectés de l'Internet des objets n'ont pas encore reçu la même attention que les autres appareils sur le front de la cybersécurité
Certaines prédictions parlent d'elles-mêmes : les objets toujours connectés de l'Internet des objets, appelés à se développer de plus en plus au fil des années, mettent la cybersécurité des entreprises à rude épreuve. Les dangers associés à ces appareils sont nombreux, et si aucune mesure n'est prise, les entreprises courront un grand risque.
La propagation de l'Internet des objets ne peut et ne doit pas être arrêtée. Les objets IoT sont l'un des éléments - avec l'automatisation - du changement qui révolutionne l'industrie pour la quatrième fois de son histoire. Ce sont des machines qui peuvent apporter aux entreprises des avantages nombreux et indiscutables, allant de la collecte de données à la possibilité d'obtenir des informations en temps réel. Mais ils représentent aussi un danger. La raison en est très simple : tout appareil disposant d'une connexion internet est potentiellement piratable. Et les objets IoT n'ont toujours pas reçu la même attention du point de vue de la cybersécurité que les autres appareils.
Comment sécuriser les appareils IoT
Le problème est que les entreprises se concentrent principalement sur l'aspect technique de la transformation numérique et peu sur les risques qui y sont associés. Passer à des machines connectées, c'est aussi prendre en compte le risque qu'elles soient compromises par des pirates informatiques. Des préoccupations qui vont s'accentuer dans les années à venir, l'usine devenant une usine intelligente, un lieu hyperconnecté où les dispositifs IoT joueront un rôle important. Les fabricants et les entreprises devront apprendre à les protéger. Voici quelques-unes des technologies et systèmes qui seront et devront être utilisés pour renforcer la sécurité des objets toujours connectés de l'Internet des objets.
Sécurité du réseau. Les entreprises devront fortifier leurs réseaux informatiques, surtout en gardant à l'esprit que bientôt, les connexions internet, à mesure que le nombre de dispositifs IoT augmentera, seront presque entièrement sans fil, et donc plus faciles à violer pour les pirates.
Accès. L'un des principaux problèmes qui préoccupent beaucoup les experts en cybersécurité est que les entreprises ne prennent pas la peine de mettre en place des mots de passe ou des systèmes d'authentification complexes pour les objets de l'Internet des objets. De graves erreurs sont souvent commises, comme le fait de laisser les identifiants de connexion en place par défaut. Il est important de garantir l'accès, avec des systèmes de haute protection, uniquement aux personnes autorisées.
Cryptage. Le cryptage est l'un des moyens les plus efficaces pour défendre les appareils IoT.
Pour protéger la transmission des données entre les différentes machines professionnelles connectées, l'ensemble du réseau informatique doit être crypté.
Analyse des données. Comme mentionné ci-dessus, les objets toujours connectés permettent aux entreprises de collecter une grande quantité d'informations, également appelées Big Data. Bien examinées, toutes ces données peuvent permettre à l'entreprise de réaliser des analyses prédictives, c'est-à-dire d'émettre des hypothèses et de simuler de futures cyberattaques grâce à l'intelligence artificielle.
Protection des interfaces API. Pour accéder aux appareils, et pas seulement à ceux de l'Internet des objets, il est nécessaire d'utiliser une interface graphique, appelée API. Il est très important que les entreprises puissent les renforcer, en utilisant des techniques cryptographiques et en empêchant ainsi l'accès par des personnes extérieures.
Mises à jour. Les mises à jour de sécurité sont l'une des principales armes entre les mains des entreprises pour protéger les objets toujours connectés de l'Internet des objets. Les pirates sont adeptes de la recherche et de l'exploitation de trous dans les appareils pour délivrer leurs coups.
Canaux secondaires. Les pirates peuvent également exploiter des "canaux secondaires" pour lancer leurs attaques. Au lieu d'essayer d'intercepter le transfert de données, ils visent à retracer les clés cryptographiques en analysant, par exemple, la consommation électrique de la machine ou le son électromagnétique.