Selon l'Accenture Security Index, l'Italie ne se classe qu'au onzième rang sur les 15 pays analysés
Les attaques de pirates informatiques de ces dernières semaines ont mis en lumière le peu de mesures prises par les entreprises et les institutions pour protéger leurs intérêts. La numérisation industrielle initiée par de nombreuses entreprises ne s'est pas accompagnée de programmes de cybersécurité précis.
Et les dégâts, malheureusement, se comptent chaque jour. Selon certaines analyses, les entreprises qui n'investissent pas suffisamment dans la cybersécurité doivent payer une lourde facture en termes de pertes économiques. Et pourtant, comme le suggère l'indice de sécurité d'Accenture, une enquête sur l'état de la cybersécurité des entreprises, 70 % des entreprises sont menacées par les pirates informatiques. Cette situation est préoccupante, surtout si l'on considère la position des entreprises italiennes. Sur les 15 pays examinés par l'indice de sécurité d'Accenture, l'Italie n'occupe en fait que l'échelon numéro 11. Plus mauvais que nous sont la Norvège, l'Allemagne, l'Australie et l'Espagne.
Cybersécurité, cette inconnue
Plusieurs éléments empêchent les entreprises, notamment les petites et moyennes, d'investir dans la sécurité informatique. Le principal obstacle est d'ordre cognitif. De nombreux entrepreneurs ont embrassé la révolution de l'industrie 4.0, ne considérant que les avantages et non les risques de la numérisation. Par exemple, il y a un manque de préparation des employés pour faire face à une éventuelle cybermenace. La majorité des cyberattaques sont dues à la négligence des employés. Parfois, il suffit de l'ouverture d'un courriel pour déclencher une attaque de pirates.
Peu d'employeurs prennent même en compte les vulnérabilités des machines qu'ils utilisent. Une seule faille dans un ordinateur peut compromettre le système informatique d'une entreprise, comme ce fut le cas avec WannaCry, l'attaque par ransomware qui a exploité un bug dans les anciennes versions de Windows.
Dans l'enquête d'Accenture, en moyenne, les entreprises au niveau mondial n'ont obtenu de bons résultats que dans 11 des 33 secteurs analysés. C'est un mauvais chiffre, emblématique de l'état de la sécurité informatique des entreprises.