Oppo voudrait faire comme Apple, Samsung et récemment aussi Google : s'éloigner de Qualcomm et MediaTek pour une puce conçue en interne
Ces derniers temps, les principaux fabricants de smartphones semblent tous avoir un objectif commun : réduire leur dépendance aux fabricants de puces, à savoir Qualcomm et MediaTek, puisque Samsung ne semble pas particulièrement disposé à céder Exynos à ses concurrents en grande quantité.
À part vivo, qui équipe les X70 et X60 de puces Samsung, la société basée à Séoul ne vend pas ses puces Exynos haut de gamme à des tiers, surtout à une époque où les puces sont presque plus rares que l'or. Il y a donc, en fait, deux fabricants de puces "généralistes", Qualcomm et MediaTek, qui ont la tâche (peu enviable de nos jours) de satisfaire l'énorme demande des fabricants Android, surtout ceux qui travaillent sur plusieurs continents et qui, pour cette raison, vendent aussi beaucoup de téléphones et, par conséquent, beaucoup de puces. Parmi celles-ci figurent les entreprises du groupe Oppo, qui, selon les dernières rumeurs, veulent abandonner Qualcomm et MediaTek et concevoir leurs propres puces en interne, comme l'a fait Google avec le récent Pixel 6.
Les puces Oppo sont déjà à un stade avancé
Oppo aimerait gagner en autonomie, au moins pour ses produits et puces haut de gamme, et si le quatrième fabricant mondial s'oriente vers l'indépendance, les grands acteurs du secteur - Qualcomm et MediaTek pour être précis - ne peuvent certainement pas dormir tranquillement. Selon des rumeurs en provenance d'Asie, les travaux visant à se détacher des deux grands acteurs sont déjà bien avancés.
Concevoir puis produire une puce à partir de zéro est estimé prendre plusieurs années, donc si la rumeur selon laquelle Oppo est prêt à lancer des smartphones avec une puce propriétaire dès 2023 ou 2024 au plus tard est vraie, cela signifie que le projet du quatrième groupe mondial a quelques années. Et Oppo compte bien s'y mettre sérieusement, sans laisser tomber la concurrence.
Il ne peut pas passer inaperçu qu'Oppo travaille aux côtés de TSMC sur des puces dont le processus de production à 3 nanomètres est plutôt avancé. Pour être clair, la puce haut de gamme actuelle de Qualcomm, le Snapdragon 888, utilise une puce à 5 nanomètres. Pour faire simple, plus le nombre est faible, meilleur est le compromis en termes de puissance et de consommation d'énergie, ainsi les 3 nanomètres utilisés dans la première puce d'Oppo seraient le signe de l'une des meilleures conceptions jamais réalisées.
Objectif ? Prendre le relais de Huawei
Amener sa propre conception de puce permet également de mieux contrôler la chaîne d'approvisionnement, ainsi que le problème pour lequel on parle depuis longtemps d'une crise des puces. Oppo serait ainsi en mesure d'éviter les problèmes qui affectent actuellement le marché et rendent la disponibilité des objets technologiques intermittente.
Selon des initiés, Oppo a décidé de se lancer dans la conception de puces propriétaires dès qu'elle a appris la répression américaine contre Huawei, qui a effectivement stoppé sa croissance. L'intention est claire : si la rumeur est vraie, Oppo souhaiterait reprendre l'activité smartphones de Huawei et conduire son évolution.