2. Des points de vue contrastés sur le rôle du gouvernement
L’économie classique considère l’intervention du gouvernement comme une entrave au fonctionnement efficace des marchés. Elle estime que le gouvernement devrait limiter son rôle à la fixation des droits de propriété et à l’exécution des contrats. Elle estime également que les impôts ne devraient servir qu’à financer les biens et services publics, tels que la défense et les infrastructures. L’économie keynésienne, quant à elle, estime que l’intervention du gouvernement est nécessaire pour gérer la demande globale et assurer la croissance économique. Elle estime également que la fiscalité doit être utilisée pour redistribuer les richesses et réduire les inégalités.
L’économie classique estime que la politique fiscale, telle que la fiscalité et les dépenses publiques, ne doit pas être utilisée pour gérer l’économie. Elle croit que la politique monétaire, comme les taux d’intérêt et la masse monétaire, devrait être le principal outil de gestion de l’économie. L’économie keynésienne, quant à elle, estime que la politique fiscale et la politique monétaire devraient toutes deux être utilisées pour gérer l’économie. Elle estime que les dépenses publiques et la fiscalité peuvent être utilisées pour stimuler la demande et la croissance, tandis que les taux d’intérêt et la masse monétaire peuvent être utilisés pour gérer l’inflation.
L’économie classique considère que la demande globale est déterminée par l’offre de biens et de services. Elle estime que si l’offre de biens et de services augmente, la demande suivra. L’économie keynésienne, en revanche, estime que la demande globale est déterminée par le niveau des dépenses dans l’économie. Elle croit que si les dépenses augmentent, la demande globale augmentera et la croissance économique suivra.
5. Théories contrastées de la croissance économique
L’économie classique estime que la croissance économique est déterminée par l’offre de biens et de services et qu’elle se produit naturellement lorsque l’offre de biens et de services augmente. L’économie keynésienne, en revanche, estime que la croissance économique est déterminée par le niveau de la demande globale et peut être stimulée par les dépenses publiques et la fiscalité.
6. Approches des cycles économiques
L’économie classique croit que les cycles économiques sont causés par des changements dans l’offre de biens et de services et qu’ils se produisent naturellement au fil du temps. L’économie keynésienne, par contre, croit que les cycles économiques sont causés par des changements dans la demande globale et peuvent être gérés par la politique fiscale et monétaire.
7. Évaluer l’efficacité des marchés
L’économie classique croit que les marchés sont efficaces et atteignent naturellement un équilibre. L’économie keynésienne, en revanche, estime que les marchés ne sont pas toujours efficaces et peuvent être sujets à des cycles d’expansion et de ralentissement.
L’économie classique et l’économie keynésienne ont eu un impact profond sur l’économie au cours des deux derniers siècles. L’économie classique a été influente dans le développement des marchés libres et de l’intervention limitée du gouvernement, tandis que l’économie keynésienne a été influente dans le développement de la politique fiscale et monétaire. Les deux approches ont joué un rôle important dans le façonnement de l’économie moderne et ont influencé la manière dont les gouvernements gèrent l’économie.
Il existe quelques différences essentielles entre les théories classique et keynésienne de la demande de monnaie. Premièrement, la théorie classique suppose que la monnaie est demandée uniquement à des fins de transaction, alors que la théorie keynésienne reconnaît que la monnaie est également demandée à des fins spéculatives. Deuxièmement, la théorie classique suppose que la demande de monnaie est parfaitement inélastique (c’est-à-dire que les gens demandent toujours la même quantité de monnaie quel que soit le niveau des prix), alors que la théorie keynésienne reconnaît que la demande de monnaie est en fait assez élastique (c’est-à-dire que les gens demandent plus ou moins de monnaie en fonction du niveau des prix). Enfin, la théorie classique suppose que les variations de la demande de monnaie n’affecteront que le niveau des prix et non la production ou l’emploi, alors que la théorie keynésienne reconnaît que les variations de la demande de monnaie peuvent en fait avoir un impact sur la production et l’emploi.