Le déclin du nombre d'insectes pollinisateurs représente une perte de 200 milliards par an. Jardins urbains pour les abeilles : comment l'Allemagne les sauve de l'extinction
Il ne s'agit plus seulement de parcs à chiens, ce que l'on appelle en Italie des "zones de promenade pour chiens". Plus d'une centaine de petites parcelles de terrain ont vu le jour dans les parcs publics allemands où les abeilles, un insecte très important dans le cycle de la vie, mais menacé par l'utilisation de pesticides agricoles, peuvent trouver refuge.
Ces "zones de sécurité" très particulières sont le résultat d'investissements de plusieurs millions d'euros : on en compte des dizaines à Hambourg, Stuttgart, Leipzig, Berlin et Munich. C'est ici que les invertébrés pollinisateurs qui ont "migré" de la campagne vers les villes trouvent un refuge contre les risques liés aux méthodes de l'agriculture intensive.
Les abeilles disparaissent, chiffres de l'étude
Les chiffres de la recherche sont alarmants et justifient amplement la création de refuges dans les espaces verts allemands. Une étude publiée dans la revue scientifique Plos One, dont les conclusions ont été vérifiées par un processus d'adéquation spécial, affirme que, au cours des 27 années précédant 2017, environ 75 % des insectes volants en Allemagne ont connu une baisse de densité.
Sur les plus de 300 espèces d'abeilles présentes à Berlin, en outre (sur un total de 580 recensées à l'échelle nationale), plus de 50 % sont sur le point de disparaître. Il y a également un coût économique à cela, sous la forme des dommages causés aux cultures par le manque de pollinisation. En effet, une étude néerlandaise estime l'impact de la réduction du nombre et de la variété des abeilles à 200 milliards d'euros par an.
Quelles initiatives l'Allemagne a-t-elle prises pour protéger les insectes
A la lumière des chiffres, il est plus clair que le 1,5 million d'euros investi par la municipalité de Berlin pour créer 50 espaces verts dédiés aux abeilles est une sorte d'investissement. Il y en a 30 à Munich, en plus de ceux des autres grandes villes. Pas seulement ça. Le programme de protection des autorités allemandes prévoit également la création de ruches sur les toits des monuments, tant religieux que civils. En bref, il semble que pour enrayer un phénomène très inquiétant, nous devrons aller dans le sens d'une coexistence plus étroite avec ces précieux insectes.
Ce n'est pas la seule solution sur le terrain pour protéger les invertébrés indispensables à la vie sur la planète : voici, par exemple, le masque qui sauvera les abeilles. Le monde de ces précieux insectes est aussi plein de mystères fascinants : des scientifiques ont découvert comment ils sont capables de dire l'heure qu'il est.
Giuseppe Giordano
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